The Fissback Voyage est l'un de ces albums qui attisent notre curiosité dès la première écoute, mais qui requièrent un nombre considérable d'écoutes avant d'en extraire l'essence.
Ce n'est pas facile de parler d'une galette aussi mélodique et pourtant tellement expérimentale : on y retrouve à la fois des ambiances narcotiques voire oppressantes façon
Truffaz, et la musique concrète de
Pierre Henry.
L'exemple le plus frappant est certainement le quatrième morceau où se mêlent solos classiques et électroniques; c'est aussi un plaisir sur
#03, que d'entendre le saxophone d'
Éric Pailhé, qui tantôt est empli de lassitude, tantôt cisaille violemment la musique.
Et chaque piste est soutenue par de magnifiques textures sonores, tellement bien travaillées, qu'on les imagine issues d'un microcosme agissant à 2mm de notre tympan ...
Sans exagérer, le résultat est superbe mais demande un peu trop d'attention : cela reste tout de même de la musique improvisée.
Heureusement pour les auditeurs, parmi les plus impatients, l'album comporte des morceaux 'plus classiques' comme
Maxicut "Deluxe" (ou bien
Fissback dans un style plus electro).
De toute façon, le meilleur moyen de s'en faire une idée précise, c'est de l'écouter : alors hâtez-vous de télécharger gratuitement les morceaux, puis plongez-vous à la fois dans votre lit et dans cet album ...
Chroniqué par
Anome
le 01/02/2005