Lorsque Ivo Watt Russell, le PDG de 4AD, entendit les premières démos de
Dead Can Dance, il sentit la magie qui se dégageait des compositions et des deux sublimes voix de
Lisa Gerrard et
Brendan Perry. Le résultat en fût, l'enregistrement d'un album sobrement intitulé
Dead can dance, qui déja se démarquait de la plupart des autres productions du label.
Tout débute avec
The fatal impact, instrumental plutôt rock et déja teinté de sonorités tribales.
The trial se veux plus aggressif, alternant riffs de guitare survoltés et chant grave.
Frontier donne une idée de ce que sera l'avenir du son
Dead Can Dance. Chant étheré de Lisa, yang ch'in, percussions et atmosphère recluse.
Frontier est un très bon morceau, calme et mélodique, Brendan y chante merveilleusement bien.
Ocean pousse encore plus loin dans la mélodie, avec arpège de basse et guitare sous chorus. Lisa y démontre une fois de plus ses talents de chanteuse envoûtante.
East of eden fusionne les styles et les influences. Chant, guitare et basse axés goth-rock, soutenus par un rythme de percussions, discret et original.
Treshold reste dans le même état d'esprit. Guitares et batterie en avant, portées par la voix solennelle de Lisa.
A passage in time aura eu le mérite de passer en radio à l'époque, même si il n'est pas tellement représentatif du reste de l'album. Uniquement basé sur un plan classique guitare/basse/batterie/chant, il n'en demeure pas moins un titre accrocheur et intéressant.
Wild in the woods fait un peu penser à
The Doors, en plus sombre toutefois. Bonne recherche mélodique et expérimentale des instruments.
Musica eternal semble venir de nulle part, tant l'ambiance qui s'en dégage est en marge des autres morceaux. Ambient, avec pour seul instrument un yang ch'in, mais surtout la voix aérienne de Lisa, supportée pour l'occasion par celle de Brendan en fond, triste et contemplative.
Lors de son premier pressage,
Dead Can Dance s'achevait à la fin de
Musica eternal. Puis 4 titres furent ajoutés par la suite, lors d'une réédition. Ces 4 titres proviennent du maxi
Garden of the arcane delights sortit en 1984, la même année que
Dead can dance. Plus d'informations dans la chronique consacrée à ce maxi.
Pour finir, ce premier opus, bien que peu représentatif du son des prochaines productions du groupe, pose les fondements de l'avenir de
Dead Can Dance : deux voix uniques, du talent à revendre et la promesse d'un avenir doré.
Chroniqué par
Yragael
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