Il y a quelques mois sortait l'album 7 Skies H3 des Flaming Lips qui proposait une synthèse de leur challenge fou concrétisé en 2011, celui d'écrire une chanson marathon de 24h. Le résultat ressemblait alors à un défouloir saturé d'effets psychotropes, de percussions furibondes et de mélodies enlevées. Le groupe ravivait à sa manière la flamme du psychédélisme et c'est aujourd'hui au tour d'un autre enfant des années flower power d'aller puiser dans la même source.
Sterling Roswell (aka ROSCO) n'est pas un petit nouveau puisqu'il fut un temps batteur au sein des Spacemen 3 avant de poursuivre discrètement un carrière solo de producteur et d'artiste plus polyvalent. Avec ce nouvel album on imagine que son retour se fera dans la même discretion, cependant on aurait tord de bouder le plaisir évident que procure cette petite collection de vignettes psychés. The Call of the Cosmos est éclaté entre d'une part des chansons lumineuses au format pop (la belle Give Peace Another Chance) et d'autre part des expérimentations sonores planantes et granuleuses. L'anglais nous invite ainsi à un voyage qui se fera moins dans le temps que dans l'espace, et qui sera traversé de corps célestes et de trous noirs. On y croisera même le petit Prince de Saint-Exupéry sur son Asteroid No B-612. Tout est ici en orbite et en apesanteur, tout y est cosmique.
L'ambition modeste de The Call of the Cosmos, loin de celles parfois trop demesurées des Flaming Lips, est parfaitement résumée dans la chanson supersonique Tripmaker: Sterling Roswell n'est rien de plus qu'un fabricant de voyage. Et ce dernier est fantastique.
Chroniqué par
Romain
le 10/10/2014