Avec
The great architect, un nouveau cap est franchi. Cet album célèbre l'electronica dans toute sa splendeur. Du début à la fin, les coups d'éclats s'enchainent à une vitesse déroutante. La maitrise et le travail sonore sont ici poussés à l'extreme. Effarant de complexité, on reste oreilles-bées devant tant de génie. Pas une minute, pas une seconde de cette oeuvre magistrale n'est qu'à peu près réussit. Ce skeud est un bloc. Encore moins glauque, que tous ses prédescesseurs, mais toujours mécanique et chirurgicale. Le son flirte avec la perfection, et le moindre petit drone a fait l'objet d'autant d'attention qu'un titre tout entier. La plupart des morceaux possède un rythme tech ou indus, qui leur permet de toujours rebondir, malgré les innombrables breaks torturés qui les parsèment. Pas un instant de silence, que du son, du pur son et encore du putain de pur son electro.
A retenir parmi tant de merveilles auditives
Gizmo prediction fallout avec ses faux airs de dance, qui diffuse l'énergie dès qu'il démarre.
Panic squad interruption,
Unorthodox abnormality broadcast,
Downtime disco dementia (que les fans de
Snog devrait reconnaitre),
Surreal opinion simulator, que des bombes en puissance. Energie, puissance sonore, complexité structurelle, rythmes soutenus, labyrinth de drones et de bruits organiques, atmosphères apocalyptiques, de SF, ou d'intelligence artificielle.
Et que dire des autres bijoux qui composent cette couronne électronique? Pas grand chose, si ce n'est qu'ils font varier le ton de façon admirable :
Scientific delirium madness pousse très loin dans l'experimental, et fait vraiment honneur à son titre.
Serpentine pronouncement index ressemble à un hymne, mais un hymne de quoi, et d'où...?
Grandiose vibe interlude refait son apparition, pour bien rappeler à quel point il est sombre, tandis que
The social experiment, donne dans le mysterieux, grâce à sa mélodie froide et tranchante. Enfin,
Theme from the great architect clôt l'album, avec un dernier pavé electro/tech, pourtant d'à peine 2 min. 30.
On aurait pu croire que rien ne dépasserait
The psychocivilized society. Non seulement
Black Lung place la barre très très haut dans la qualité, mais c'est aussi et surtout un des skeuds les plus monstrueux qu'il m'ai été donné d'écouter. Allez-y les yeux fermés. C'est une réference sans conteste.
Chroniqué par
Yragael
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