Avoir travaillé avec Mo Wax,
Björk et Nicolette, être signés chez
Warp, faire de l’electronica depuis plus de quinze ans, en voilà un beau CV ! Mais quand on est passionné, on ne se repose pas sur ses lauriers. Et cette règle, Andy Turner et Ed Handley la respecte !
Ces messieurs avaient déjà convaincu les amateurs d'electronica avec leur album
Not for Threes, les voici de retour avec
Spokes !
L’album s’ouvre sur une mélodie voluptueuse, quelques notes de piano et le chant lointain de
Luca Santucci (chanteur de
Leila et de
Herbert). Le chant se fait écho, raisonne sans agression, puis meurt dans un soulèvement electronica auquel
Plaid nous a déjà habitué. Les beats aériens se construisent, s’unissent, viennent former une nappe mélodique, confortée par les xylophones. Le miracle est là...
Plaid nous démontre que l’electronica n’est que la continuité des voix.
Cette première démonstration achevée avec brio, nous pénétrons dans le monde plus sombre, plus métallique de
Crumax Rins, les rythmes s’accélèrent, la machine est lancée.
Dix titres se succèdent et nous prouvent que l’electronica est une orchestration complexe d’instruments irréels. Les beats communiquent avec les nappes et les accords de synthétiseurs, tout se fait écho, se répond, se cherche et vous atteint. Qu’il s’agisse de
Marry aux influences plus drum'n'bass,
Get What You Gave sensiblement plus groovy,
Buns plus speedé ou
B Born Droid qui est un doux voyage electronica, ils demeurent tous limpides et profonds.
Cet album est une véritable réussite et confirme le talent des deux britanniques. On ne peut que plaider en leur faveur !
Excusez moi de cette conclusion, je n’ai pas pu m’en empêcher !
Chroniqué par
Antoine
le 12/10/2003